Stabilité ou secousse à venir ?
Un marché à la croisée des chemins
L’économie québécoise et l’immobilier commercial, c’est une danse à deux, parfois fluide, parfois chaotique. En 2025, alors que les taux d’intérêt oscillent et que l’inflation joue aux montagnes russes, les investisseurs et entreprises doivent redoubler de vigilance. Les signaux économiques dictent les hausses et baisses de valeur immobilière. Mais quelles sont les tendances à surveiller pour anticiper la prochaine secousse ?
Selon l’Institut de la Statistique du Québec, le PIB de la province devrait croître de 1,2 % en 2025 après une année 2024 marquée par des incertitudes macroéconomiques (https://www.stat.gouv.qc.ca). Une stabilité en apparence, mais qui cache des fissures potentielles dans le marché immobilier.
Taux d’intérêt et inflation : le duo qui dicte le marché
On le sait, l’immobilier commercial adore les taux bas. Mais après des années de politiques monétaires restrictives, la Banque du Canada a enfin décidé de relâcher la pression, entraînant une baisse progressive des taux d’emprunt (https://www.banqueducanada.ca). Résultat ?
- Un regain d’intérêt pour l’investissement immobilier.
- Une meilleure accessibilité au crédit pour les entreprises.
- Une stabilisation des prix après des hausses records en 2023.
Mais la prudence est de mise. L’inflation, toujours présente, maintient la pression sur les coûts d’exploitation. Les entreprises doivent donc intégrer ces variables dans leurs stratégies de location ou d’achat.
Bureaux en péril ou renaissance en marche ??
Les bureaux vides sont-ils l’avenir du centre-ville ? En 2024, le taux d’inoccupation des espaces de bureaux à Montréal a atteint 17,8 % (https://www.cbre.ca). Un chiffre alarmant qui force les propriétaires à repenser leurs stratégies. Certaines entreprises misent sur la reconversion : des espaces de travail transformés en logements ou en coworking dynamique.
Les tendances montrent que les grandes entreprises adoptent des stratégies hybrides, conservant moins d’espace mais misant sur des environnements plus flexibles et innovants. Cela signifie :
- Une réduction des surfaces louées par les entreprises.
- Une hausse des incitatifs pour attirer les locataires.
- Une compétition accrue entre propriétaires pour séduire les entreprises.
Immobilier industriel : le roi caché de l’économie québécoise
Tandis que le bureau vacille, l’immobilier industriel s’envole. La montée en flèche de l’e-commerce et la relocalisation des chaînes d’approvisionnement créent une explosion de la demande pour des entrepôts et centres logistiques. Montréal voit ainsi la vacance industrielle descendre sous les 3 %, un record (https://www.avisonyoung.ca).
Les investisseurs avisés se tournent vers :
- Les mini-entrepôts urbains, en forte demande avec la logistique du dernier kilomètre.
- Les parcs industriels, qui voient les loyers grimper.
- Les bâtiments écoénergétiques, pour répondre aux nouvelles normes ESG.
Survivre ou prospérer ? Les entreprises face à la tempête immobilière?
Face à ces bouleversements, il ne s’agit plus de suivre les tendances, mais de les anticiper. Pour naviguer dans cette nouvelle réalité, les entreprises et investisseurs doivent :
- Surveiller les cycles économiques et ajuster leurs stratégies en fonction des taux et de l’inflation.
- Renégocier leurs baux pour profiter de conditions plus avantageuses.
- Diversifier leurs actifs en investissant dans des segments en croissance comme l’immobilier industriel.
- Miser sur la flexibilité avec des espaces hybrides et modulables.
Le marché québécois se transforme rapidement. Ceux qui sauront lire entre les lignes et prendre des décisions éclairées tireront leur épingle du jeu. Stabilité ou secousse ? À vous de jouer !